Interview : qui se cachent derrière le CD91 ? (épisode 2)

Interview : qui se cachent derrière le CD91 ? (épisode 2)

Vendredi vous avez pu découvrir Sophat CHUM (voir ici), jeune coach des Pharaons d’Evry grandement investi pour faire vivre le CD91 BSC. Bonne nouvelle, nous continuons la découverte des « hommes et femmes de l’ombre » qui donnent de leur temps pour le vôtre ! Dans ce deuxième épisode, c’est au tour de Djega SANKARAN (à droite sur la photo) de se plier au jeu des questions-réponses. Bonne lecture !

CD91 BSC : Bonjour Djega, peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?

Bonjour à tous, je suis Djega SANKARAN et mon activité principale est le cricket. Je suis notamment président bénévole du LFP Morangis Cricket Club depuis plusieurs années maintenant.

Pourquoi as-tu voulu créer un club à Morangis ? Qu’est-ce qui te plait dans le cricket et que tu ne trouves pas ailleurs ?

Je pratique le cricket depuis mon enfance. D’abord de nombreuses années dans un club d’Ile-de-France mais j’ai très vite compris les difficultés que nous pouvions rencontrer pour développer ce sport en France. Aussi pour essayer de le mettre en valeur j’ai décidé de créer un club dont l’objectif principal allait être de recruter tous les amoureux du cricket en Île-de-France et de les réunir autour de cette passion qui nous anime. Pour commencer j’ai fais appel aux anciens élèves du Lycée Français de Pondichéry (ndlr : qui se trouve dans la ville de Pondichéry, ancien comptoir français, en Inde), d’où le nom du club, puis nous avons commencé à recruter des jeunes venus de tout horizon. Ce que j’apprécie dans le cricket, c’est que ce sport méconnu en France se développe et est à développer.  L’esprit collectif qui règne chez nous est particulièrement fort et me tient également à cœur.

Que fais-tu au CD91 BSC ?

Je suis membre de la commission sportive de cricket et je propose mon aide dès que cela est nécessaire. En 2019 j’ai par exemple étant nommé gestionnaire du championnat départemental de cricket chez les séniors et le CD91 BSC a pu recevoir l’aide du LFP Morangis pour l’organisation de ce rendez-vous majeur de la saison.

Pourquoi as-tu voulu t’impliquer pour le CD91 BSC ?

Comme je l’ai sous-entendu plus haut, mon objectif majeur est de renforcer le travail autour des jeunes, car je suis convaincu qu’ils constituent l’avenir du cricket. C’est également grâce à eux que nous pourrons être mieux entendu des collectivités, et que nous pourrons faire vivre notre sport avec la constitution de nouvelles équipes. Travailler au comité est pour moi important car cela permet d’avoir un impact plus large, sur tout le département, car notre développement en club dépendra aussi de celui des autres.

 Est-ce que cette activité te prend du temps ?

Oui de temps en temps, il y a quelques réunions et des moments plus intenses à l’approche des compétitions mais cela n’est pas vraiment un problème !

Comment t’organises-tu pour gérer ces responsabilités ? L’inquiétude de potentiels futurs bénévoles reste souvent la peur du manque de temps et que cela rentre en concurrence avec d’autres activités (familiales, professionnelles, sociales…)

Il est effectivement nécessaire de s’organiser pour dégager des disponibilités et exercer ces fonctions. De manière générale, je crois réellement que si on est bien organisé, on pourra toujours trouver du temps libre. Pas de recette miracle, c’est une question avant tout de volonté (rires)…

Que représente le CD91 à tes yeux ? Quel doit être son rôle en Essonne ?

Un comité départemental est très important de manière générale. Mais je crois qu’il l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit de disciplines sportives méconnues du grand public car il est difficile pour des clubs seuls de faire ce travail de promotion, d’animation auprès des écoles, de relation avec des partenaires publics… Le CD91 est aussi là pour permettre de renforcer la communication entre tous et pour renforcer les liens, dégager des idées communes…

Enfin, tu as sans doute des projets pour le club et/ou le CD91. Le(s)quel(s) pourrai(en)t concrètement aboutir si un de nos lecteurs faisait un pas vers le bénévolat ?

Concrètement oui, nous manquons toujours de forces vives, notamment pour travailler sur le développement du cricket chez les jeunes, pour être plus attractif, mieux les accompagner… Il y a aussi l’intégration de réfugiés qui demande du temps, et donc des moyens humains. Ce public reste souvent isolé et sans activités sociales en arrivant en France, car les structures d’accueil et associations se concentrent sur les démarches administratives et les aident à s’insérer professionnellement. Or, Le seul point commun entre leur pays et la France est bien souvent le cricket notamment pour les Afghans pour qui le cricket est presque culturel. Notre objectif est donc de leur proposer de poursuivre cette activité en France, et de leur permettre de mieux se sentir dans leur corps, d’apprendre à communiquer avec des partenaires qui sont nés et ont vécu en France… Ce mélange de cultures et d’éducations ne peut qu’être positif pour eux. Enfin nous travaillons pour obtenir un terrain, car actuellement nous ne disposons pas d’infrastructures pour accueillir nos licenciés. C’est embêtant car notre développement est ainsi limité !

 

Merci à Djega qui a bien volontiers voulu répondre à nos questions !

La prochaine interview vous présentera Gilles NEYRAUD, secrétaire général du CD91 BSC.